Cette rubrique s'adresse à tous les proches aidants de personnes atteintes de maladie psychiques ou physiques et veut être un signe de réconnaissance à l'égard des personnes qui s'engagent dans l'accompagnement souvent difficle d'un être avec qui ils partagent des sentiments d'affecton et de solidarité.
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Proche Aidant: ressource naturelle inestimable
.. mais parfois tarissable
Quand une personne présente une maladie chronique nécessitant une aide continue les proches se mobilisent et s’engagent souvent sans limites.
Cette aide inconditionnée est souvent accompagnée d’une souffrance psychique intense due à la perte de l’identité, de l’Indépendence et de l’estime de soi du proche malade…et cela encore plus s’il s’agit d’une maladie psychique puisque souvent la survenue d’une telle maladie reste incompréhensible pour l’entourage.
Ce mélange d’aide et de souffrance permet de distinguer 3 catégories de proches aidants :
Proche aidant et souffrant
il s’agit souvent du cercle « intime » de la famille ou des amis avec un lien affectif très fort.
Souvent ces personnes se « donnent » sans répit, se négligeant soi-même et en renonçant à tous loisirs et plaisir. Ils souffrent en voyant leur proche qui a changé, qui n’a plus les capacités d’avant, qui nécessite leur présence continuellement et avec qui on ne peut plus partager les plaisir et soucis de la vie quotidienne.
Il est primordial que ces personnes soient soutenues (et pas seulement en mots !), valorisées et acceptées comme partenaires privilégiés par les professionnels qui s’occupent du malade.
Les proches sont la « ressource inestimable » qui permet une meilleure prise en charge avec ainsi un meilleur pronostic. Mais ils doivent apprendre à avoir un peu de temps pour "soi-même" , à accepter de l’aide pour retrouver du « souffle et du plaisir » pour se ressourcer, sinon cette ressource devient « tarissable » et alors, la souffrance et les maladies physiques (mal de dos, troubles digestifs, fatigue) et psychiques (anxiété, troubles du sommeil, dépression) vont envahir et détruire le lien affectif ! .
Proche souffrant mais pas aidant
La société ne doit pas stigmatiser un proche qui n’arrive pas lui-même à s’engager et qui, suite à la maladie chronique du proche, présente des troubles qui l'empêchent de s'occuper ou de continuer à s'occuper du malade : état d’épuisement, état dépressif réactif ou p.ex. des tensions familiales qui obligent le proche à faire un choix.
Parfois un sentiment de pudeur et de gêne est à la base d’une telle attitude.
Proche aidant, mais pas souffrant
Il s’agit souvent d’un voisin ou d’une connaissance qui ont un lien d’amitié et qui s’engagent, de façon continue, à s’occuper bénévolement d’une personne malade chronique sans rien demander en retour .
Ils ne sont pas impliqués affectivement, mais ont un degré suffisant d’empathie pour accompagner la personne malade dans sa souffrance.
Il est important que ces personnes soient valorisées et qu’on n’insinue pas (comme c’est souvent le cas) qu’ils agissent pour un appât de gain ou autre privilège.