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Maladie mentale et violence : Un lien démontré ou un stéréotype?

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Source:Agence de la santé publique du Canada

 

"Un certain nombre de liens statistiques sont signalés dans l'ensemble de la littérature. Ils sont résumés ci-dessous.:

 

Les antécédents de violence et de criminalité sont le plus important prédicateur de la violence et de la criminalité, dans tous les groupes diagnostiques (p. ex. autant chez les schizophrènes que les toxicomanes).

 

  • Jusqu'ici, il n'existe aucune preuve consistante pour appuyer l'hypothèse selon laquelle la maladie mentale (p. ex. la dépression) qui n'est pas aggravée par la toxicomanie constitue un important facteur de risque de la violence ou de la criminalité, une fois les antécédents de violence contrôlés.

 

  • Le risque de comportement violent, chez les schizophrènes, dépend en partie du contexte et de la présence de symptômes psychotiques. Ainsi, on a constaté que les personnes atteintes de schizophrénie sont quelque peu plus susceptibles de commettre des actes violents quand elles sont la proie de symptômes psychotiques. Inversement, l'incidence de comportement violent est basse parmi les patients hospitalisés qui prennent les neuroleptiques nécessaires.

 

  • Les incidents violents chez les malades mentaux hospitalisés se multiplient peut-être. Cependant, c'est habituellement un petit nombre de ces malades, d'ordinaire ceux présentant des symptômes psychotiques aigus ou une démence, qui ont été jugés responsables de la majorité des incidents violents. La plupart des incidents violents menant à une hospitalisation surviennent au domicile et comprennent des épisodes d'endommagement du mobilier ou de voies de fait sur des membres de la famille.

 

  • Les malades mentaux qui ont déjà été hospitalisés sont peut-être plus susceptibles d'être arrêtés ou violents quand ils sont libérés dans la collectivité, particulièrement s'ils ont déjà été arrêtés, qu'ils ont des antécédents violents ou qu'ils souffrent de symptômes psychotiques.

 

  • Les proches (et non le grand public) sont les victimes les plus probables des actes violents que posent des malades mentaux autrefois hospitalisés qui ont été relâchés dans la collectivité.

 

  • La toxicomanie semble constituer un important facteur de risque de la violence et de la criminalité au sein de la collectivité, chez les malades hospitalisés et chez les détenus. Un membre du grand public risque peu d'être victimisé par une personne souffrant d'un trouble non lié à la toxicomanie.

 

  • Les études portant sur les contacts entre policiers et citoyens et menées au Canada et aux États-Unis montrent une similarité dans les types de criminalité chez les malades mentaux et chez les personnes ne souffrant pas de maladie mentale qui ont des démêlés avec la police. Les malades mentaux ne sont pas plus susceptibles d'être accusés d'un crime avec violence que ne le sont les personnes ne souffrant pas de maladie mentale.

 

  • La prévalence des troubles liés à la toxicomanie et des troubles mentaux est forte chez les détenus en détention provisoire et chez les détenus des établissements provinciaux. Et pourtant, le taux global de dépistage des maladies mentales par le personnel correctionnel semble être très faible. On a expliqué la forte prévalence de troubles mentaux chez les détenus en évoquant la « criminalisation » des comportements causés par des troubles mentaux, la « psychiatrisation » du comportement criminel et la nature pathogène des milieux carcéraux.

 

  • De façon générale, l'adaptation des détenus après leur mise en liberté ne semble pas être reliée à d'importantes maladies mentales (comme la schizophrénie ou la dépression) ou à des troubles liés à la toxicomanie lorsque sont contrôlés les antécédents de criminalité et l'âge.

 

  • Le plus souvent, les personnes qui sont plus jeunes sont exposées à un plus grand risque de violence et de criminalité                                                                          

  (fin citationj)

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