A-proche-toi Jura

Sous l'égide de la Coraasp (Coordination Romande des Associations d'Action en Santé Mentale) plusieurs associations cantonales romandes, dont l'A3 Jura, ont élaboré cette charte qui spécifie les droits et les devoirs des différents acteurs dans la lutte contre la maladie mentale.

ll s'agit d'un code moral et éthique qui engage tous les acteurs dans le respect mutuel.

La charte a été validée lors du Forum Social de la Coraasp le 23 mai 2013 et chaque association a pu développer un aspect de la charte. Pour l'A3 Jura le concept est :

                                                 Alliance

Ce   premier paragraphe renferme à lui seul tout le sens et le contenu de la charte.
En effet « Alliance » selon le Petit Robert, c’est « un accord entre des personnes, des groupes ».

L’alliance thérapeutique  dans la charte,  montre le chemin d’un partenariat triangulaire entre le malade, le proche et le professionnel. Les 3 acteurs s'allient contre la maladie, en pleine harmonie, dans le respect de l’autre, en reconnaissant les habilités et compétences de chacun, mais aussi ses propres limites.

 Le premier principe de la charte parle de l’ « Alliance autour d’un projet de vie ».
« Les signataires s’engagent à former une alliance avec la personne en souffrance psychique autour de son projet. On mettra en commun les compétences de tous pour aller vers une plus grande efficacité et une réelle intégration sociale »

Le malade reconnaît les compétences du professionnel, mais attend et demande des explications claires données avec un vocabulaire compréhensible, afin de pouvoir prendre des décisions concernant sa personne en pleine connaissance de cause.

Le proche demande à être intégré dans le processus de soins, pour mieux comprendre la personne en souffrance, connaître la maladie et apporter des éléments importants de la vie quotidienne du proche malade pouvant être précieux pour l'évaluation et la thérapie. (non pas pour entraver la liberté du patient, imposer un traitement ou essayer de connaître le secret médical ).

Le professionnel qu’il soit médecin, infirmier, assistant social, maître d’atelier, apporte son savoir sans abuser du pouvoir lié à son statut, avec un regard empathique, en étant à l’écoute du malade et des proches et en respectant la volonté de la personne atteinte par la maladie. (sauf dans des situations de grand danger lorsque les capacités de discernement ne sont plus présentes). Dans tous les cas, les professionnels conservent une attitude attentive et respectueuse.

Dans cet esprit, non seulement on augmente les chances de réussite de la thérapie, mais de cette volonté de collaboration émane un signe ou une valeur d’humanisme dans le respect de chaque personne sans stigmatisation, ni exclusion, vers laquelle toute la société devrait se diriger.

                                                      (Texte présenté au Forum Social par l'A3 Jura)